Publié le Jeudi, 5 Septembre 2013 dans Histoire - Hôtel des Métallos
Les cloches ont été exposées jusqu’au 25 février 2013 dans la nef de la cathédrale. L’entrée gratuite et l’évènement ont fait venir les Parisiens ou touristes en masse. Ils ont pu les admirer de près et même les toucher ou les faire sonner d’une pichenette. La file d’attente était longue, à n’importe quelle heure de n’importe quel jour de la semaine, mais elle avançait vite.
La foule dense autour de ces précieuses n’empêcha pas une promenade agréable. Le prénom gravé en grand sur chacune des cloches leur confère une certaine aura : elles ont fasciné les enfants comme les grands. Il faut dire qu’elles en imposent, par leur taille, leur épaisseur et le raffinement de leurs décorations. Chacune se distingue des autres par une frise, un détail, et par une citation tirée de l’Angelus.
Fondues et réalisées à la fonderie Cornille-Havard de Villedieu-les-Poêles en Normandie, elles étaient présentées par un cartel indiquant leur identité, leur poids (de 782 kilos pour le petit Jean-Marie à 6023 kg pour la grosse Marie), la note qu’elles sonnent, et leur taille.
Par leurs prénoms, chacune rend hommage à une personnalité de l’église et/ou de la ville de Paris : Jean-Marie pour Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005, Maurice pour Maurice de Sully, évêque de Paris qui posa la première pierre de Notre Dame en 1163, Benoît-Joseph pour Benoît XVI, pape au moment de l’ouverture du Jubilé du 850ème anniversaire de la cathédrale, Étienne, pour Saint Étienne, premier martyr, Marcel pour Saint Marcel, 9ème évêque de Paris, particulièrement apprécié des Parisiens pour sa charité envers les pauvres et les malades, Denis, pour Saint Denis, premier évêque de Paris, Anne-Geneviève pour Anne et Geneviève, la mère de Marie et la sainte protectrice de la ville de Paris, Gabriel pour l’ange et enfin, Marie, pour le bourdon, en l’honneur de la Vierge.
Rappelons que le 13 février 2013, la facilité d’accès aux cloches a permis à des membres du groupe féministe extrémiste Femen, de monter sur le podium de l’une d’elles, la nommée "Denis", qu’elles ont frappée avec des bâtons et fait sonner pour "célébrer le départ du pape et l’accès à l’adoption et au mariage pour tous" car "la religion est un problème", avant d’être mises dehors.