Publié le Mercredi, 9 Mars 2016 dans Musées & Expositions - Hôtel des Métallos
L’histoire, bien sûr, ne s’arrête pas là. En effet quel âne serait réellement capable de peindre ce genre de toile ?
Donc pour vous la faire courte, il s’agit d’un canular imaginé par un groupe d’artistes de l’époque, dont un certain Roland Dorgelès, écrivain et plus ou moins grand manitou de cette entreprise machiavélique. Le but ? Dénoncer le snobisme qui régissait – et qui régit toujours, on l’imagine – le monde artistique, artistes, mécènes et critiques compris. Pour les détails techniques, sachez qu’on a offert à Lolo des carottes et des feuilles de tabac pour le stimuler un peu, afin qu’il remue allègrement sa queue à laquelle les plaisantins avaient attaché un pinceau. Joachim Raphaël Boronali s’était également fendu d’un petit “Manifeste de l’excessivisme” pour accompagner sa toile.
Reste que cette toile, exposée de façon permanente au centre culturel Paul Bédu de Milly-la-Forêt, déplace les foules, et qu’elle sera donc quand même exposée aux côtés de celles d’artistes majeurs comme Rembrandt, Giacometti ou Man Ray au Grand Palais… Pas mal pour un âne !
Carambolages du 2 mars au 4 juillet
Grand Palais, Galeries nationales
3, avenue du Général Eisenhower – 8e